Peu confiant que nous étions sur l’état du genou de mon binôme Pierre Roblot et sa capacité à tenir une distance aussi longue et un parcours aussi pentu que l’Engadinswimrun, nous nous sommes rabattus sur l’épreuve sprint qui se déroulait la veille du dimanche : le samedi. Déjà en Croatie nous avions vu que ni le niveau ni la densité n’étaient présents sur la petite épreuve, c’est donc une grosse envie de bien figurer au classement qui animait notre prerace briefing.
Dans le sas, le directeur de course exhortait les quelques participants à ne pas être timides et à se rapprocher de la ligne de départ en fonction des velléités plus moins rapides des binômes. Nous nous retrouvons donc devant et bien que nous ayons choisi de faire une course rapide, je quémande une dernière volonté à mon compatriote sprinteur de ne pas partir en tête.
C’est parti. 50m virage à gauche. Pile poil. On est devant. Incorrigible ce Pierrot !! Quelques centaines de mètres plus loin nous plongeons dans les eaux fraiches (13°C) mais limpides du lac de Silvaplana perchà à 1’700m d’altitude. Impeccable. Notre nouvelle combinaison Mako qui a l’enfilage nous paraissait étrangement taillée s’avéra une riche alliée. Elle n’empêchera cependant pas le retour de 2 très bons nageurs qui nous grillent la politesse de sortir en premier de l’eau. Nous mettrons 1 bon km à les rattraper et essaierons de toujours courir vite pour garder une avance nécessaire à palier notre déficit aquatique. Malheureusement ce scénario va se répéter jusqu’à l’avant dernière session nautique, la plus grande, où notre retard sera trop conséquent pour être comblé dans les courtes sessions pédestres. A la dernière sortie d’eau nous accusons 2 min de retard. Sur la ligne d’arrivée notre déficit sera de 59’’. Et 20’ d’avance sur la 3ème équipe.
Le parcours et l’environnement valent franchement le déplacement. Nous avons profité de notre escapade Grisonne pour monter au sommet du Piz Corvatsh à 3’500m d’altitude (en téléphérique je vous rassure), et flâner dans les rues de St. Moritz en soirée sous une pluie battante. Le retour s’effectuera par Maloja où avait lieu le départ de la grande course, que nous n’avons d’ailleurs pas trouvé, puis Lucerne et son fameux lac des 4 Cantons ainsi que l’obligatoire passage sur le Kapellbruecke : un peu d’histoire et de culture ne font pas de mal lors de nos escapades sportives.
Le prochain déplacement nous verra revenir dans la charmante petite bourgade de Vichy pour le premier et probablement seul triathlon de cette année. En espérant y être aussi performant que d’habitude : ça c’est le but !!! Un détour par la grande traversée du lac d’Annecy est au programme : 5’000m pendant lesquels il faudra être plus performant que d’habitude. Mais ça c’est une autre histoire que l’on vous racontera avec Pauline à la fin de notre défi. Qui du père ou de la fille aura le dernier mot dans cette affaire ? J’ai une petite idée sur le sujet. Les paris sont ouverts : faites vos jeux !!