Il est des courses que l’on attend de faire et celles où l’on pense performer. Parfois on arrive à conjuguer les 2. Pour ce mois d’août passé, je n’ai été bon que dans le choix des destinations. Explications.
J’aime bien faire la Traversée du lac d’Annecy à la nage. Oh ce n’est pas tant que je sois un nageur d’exception mais au risque de me répéter, je ne cache pas mon attirance pour cette ville et son lac. Cette année pour la première fois, Pauline prenait aussi part à cette traversée de 2’500m. Après avoir testé la combi néoprène elle choisit comme moi de courir en costume de bain. Le défi peut alors commencer pour déterminer lequel de nous 2 sera le meilleur sur cette activité. Je m’élance donc confiant sur le résultat (comme je l’étais sur notre premier défi de 25m …), sans y penser pendant la course. Je n’ai pas fait semblant pendant ce parcours, et tout content de moi après l’arrivée, je me relève pour l’attendre. En fait c’est elle qui m’attendait, depuis 2 minutes. La réalité est bien là : il est des courses qu’il fait bon de perdre parfois. Ça fait plaisir.
Pour la suite du mois d’août, nous avons tous prit la direction de l’Australie, pour participer à cette finale des 70.3. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour en arriver là, mais l’essentiel était bien de pouvoir faire ce déplacement down under. Expérimenté que j’étais après ma participation à la finale de 2010 en Floride sur un parcours autoroutier en vélo, je me doutais bien que l’équité sportive serait difficile à respecter sur un parcours semblable. Seule la deuxième partie était beaucoup sélective cette année. La finale des 70.3 devient de plus en plus dense. Il est donc difficile de séparer tous ces triathlètes qualifiés à l’issue des 1900m de natation. Le début du parcours vélo favorise les regroupements : je n’aimerais pas être arbitres dans ces conditions. Ajoutez à cela le fait que je n’ai jamais pu exploiter mon vélo cette année, vous comprendrez que ma performance sportive n’est pas en adéquation avec l’implication que j’y ai mis. Autre facteur : j’ai tenté de faire ma cuisine tout seul cette année, en m’appuyant sur ce que le coach me proposait les autres années. Je pense que ce n’est pas si facile que ça. Même la course à pied n’est pas à la hauteur de mes espérances : un modeste 1h25 sur le semi (avec un vrai semi), qui certes conviendrait parfaitement à beaucoup de monde mais qui est bien en deçà de mes habitudes. La réalité et bien là : on ne s’improvise pas coach ainsi.
Il n’empêche que je reste un privilégié de pouvoir prendre part à toutes ces compétitions avec l’entrainement qui va avec et son organisation. Privilégié aussi de toujours pouvoir me situer sur le haut du classement. Privilégié enfin de pouvoir participer à l’aventure du Team UP2, dont les partenaires nous mettent à disposition une dotation exceptionnelle pour de simples amateurs que nous sommes. Et ça, c’est pas du rêve : c’est la réalité.