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21/10/2014

Hawaii 2014 : de 54x11 à 39x23, la totale ...

posté à 03h23 dans "Hawaii 2014"

Une semaine après The Race, de retour à la maison, et avec un peu de recul je profite de reprendre le clavier pour vous relater ma course. Je pourrais pratiquement vous refaire le même compte rendu que 2012. A quelques 36 minutes prêt. C'est parti.
La semaine d'acclimatation s'est bien passée et je sens que les 2 jours de plus (arrivés vendredi plutôt que dimanche) font du bien. Les conditions météos de cette semaine sont bonnes également : pas trop de vent mais très chaud. La fin de la semaine est un peu plus ventée mais bon.
Samedi matin, après une bonne nuit de sommeil, un réveil normal associé au petit dej on ne peut plus normal, je prends la direction du body marking, cette année avec des décalques, puis de mon vélo pour gonfler les boyaux et mettre les premiers bidons. Tout est prêt. Je retrouve le reste du Team UP2, pour attendre le départ dans une ambiance très décontractée.
On rentre dans l'eau avec Alex, pour se mettre sur la partie gauche de la ligne. 6h50 coup de canon. Un peu d'appréhension par rapport à tout ce qu'on peut lire, mais peut-être qu'avec un niveau comme le mien, on se trouve derrière la masse d'énervés. Du coup, je nage presque normalement depuis le début. A peine plus de cohue ensuite, je perds éternellement mon pince nez, et me retrouve au demi-tour, je dirais presque tranquillement. Pour le retour je prends la stratégie de suivre aveuglément des pieds. Bien ou pas : je ne sais pas. Au bilan : 1h10. Un peu déçu quand même. Transition standard avec crème solaire au passage obligatoire.
Pas mal de monde en vélo, mais dans l'ensemble ça va bien. Je temporise un maximum pour ne pas monter trop haut dans les tours et partir prudemment. Je gère. La première heure passe bien, il faut être attentif aux autres, au règlement, aux ravitaillements, à la stratégie de course. Je gère. 2ème heure, le vent fait son apparition, vent contre, assez fort et même parfois violent. Ça m'énerve. Je ne suis plus dans la course et me demande pourquoi il y a du vent comme ça ici. Je me dis bien que le c'est cool si ça reste comme ça pour le retour, mais pour l'instant, j'en ai déjà marre. La montée d'Hawi n'est pas meilleure pour moi et je décompte les kilomètres pour arriver à mon sandwich que j'ai mis dans mon ravito perso. Je ne veux pas le louper comme en 2012. Je ne pense qu'à ça. demi-tour, quelqu'un me tend un sac, je le prends, je m'arrête prend mon repas et repars. Il est bon ce sandwich !!! Descente d'Hawi avec un fort vent latéral, il faut être vigilent, je suis de nouveau dans la course, mais il fait chaud et les pieds me brûlent. Après le croisement, on tourne à droite pour récupérer un vent favorable : j'en profite à fond. Ca file vite. Et puis de nouveau du vent. J'essaie de conserver la position aéro pour lui offrir le moins de résistance, mais ça commence à devenir usant. Moins qu'en 2012. Arrivée au parc. Content d'en finir. J'arrive à courir dans le parc et à repartir rapidement.
Trop rapidement. Je dois me freiner pour assurer une bonne 2ème moitié. Tout l'aller-retour sur Alii Drive se passe très bien et c'est bon signe. Je choisis quand même de marcher dans la fin de montée de Palani Road pour ne pas se cramer. Dans ma tête je ne vise que le ravitaillement suivant, que je passe le plus vite possible en marchant. Du coup, ça passe assez vite, et Energy Lab pointe le bout de son nez. En bas, je commence à coincer. Demi-tour, je sais qu'il me faut remonter puis c'est le grand retour. Ça tire franchement. Je vise toujours le prochain ravitaillement, mais y passe plus de temps. De retour sur l'autoroute, je regarde ma montre : il me reste 1h pour faire les 10 derniers km et être sous les 10h. Ça va le faire, c'est sûr. Mais ça ne passe pas très vite. Dernier ravito dans la descente de Palani Road. Plus rien ne peut m'arriver, si ce n'est finir en moins de 10h : 9h50 inscrit sur l'arche d'arrivée , c'est tout bon. Je suis bien, content d'en finir et content du temps.
Je pense à bien m'alimenter en discutant avec les copains. Pas facile. A part le liquide, le reste ne passe pas très bien. J'ai envie de fruits frais mais il n'y en n'a pas. Je reste environ 1h dans cette zone avant de sortir voir tout le reste de la petite famille qui a aussi passé une grande journée au soleil. On trouve des fruits à l'ABC Store et on attend 19h pour aller récupérer le vélo. On retourne à l'hôtel poser tout ça et prendre une douche avant de retourner sur la ligne d'arrivée jusque minuit pour les derniers arrivants : les animateurs de la finish line de Vichy sont bien meilleurs, mais il y a beaucoup plus de monde dans les tribunes ici : l'ambiance est là.
Même si j'ai moins subi la course, cela aura quand même été une course bien difficile à réaliser avec des moments de ras le bol et quelques bons moments aussi. Le vélo reste pour moi le gros morceau difficile à digérer : je n'éprouve pas un grand plaisir à être à la peine comme ça. Mais on le sait quand on veut faire cette course. Pendant ces moments, tu te dis bien quand même que ce n'est pas très normal d'être ici à ce moment et de souffrir comme ça, et que je n'ai pas envie d'y retourner. Puis avec les conditions changeantes, la tête reprend le dessus et on profite à fond de cette vitesse grisante. Le marathon aura presque été facile : la fin beaucoup moins. En 2012, cela avait donné 600ème en 10h26, en 2014 cela donne 298ème en 9h50. C'est très bien comme ça. Je voulais un moins de 10h et je l'ai eu. Je rêvais d'un moins de 9h30 mais honnêtement, je n'avais pas l'application ni la détermination ni le niveau pour le faire cette année.
Cette année en UP2, sous l'égide de Stéphane Palazzetti restera une très bonne année, mouvementée, mais qui se termine par cette performance qui me satisfait pleinement.

 


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