Lundi 30 juin, Salon de la Méditerranée au Nègresco NICE, lendemain de l'Ironman France.
Pour abréger le suspense je dévoile pour commencer la fin : je bénéficie du règlement de l'attribution des slots pour Hawaii. Dans notre catégorie d'âge M40-44 était attribuées 8 places : en terminant 9ème, je me devais d'attendre le roll-down c'est à dire de savoir si quelqu'un devant moi ne prenait pas ce fameux ticket. En fait, comme il y a avait un partant en catégorie M70 mais qu'il n'a pas fini, le slot est reporté dans la catégorie du même sexe la plus représentée : c'est à dire les M40, ma catégorie. Nous nous retrouvons donc à 9 slots et je suis donc automatiquement qualifié à condition de répondre oui à l'appel. Ce que je fais très bien, d'autant plus que 4 autres personnes me devançant dans la catégorie ne prennent pas le slot. Mais tout n'a pas été si simple ...
Cette énième tendinite m'a peut-être appris la raison. Je n'étais pas stressé ou tendu à l'idée de prendre le départ, presque soulagé de pouvoir participer du mieux possible. Prendre 3 semaines d'inactivité à 1 mois de l'échéance majeure n'est pas pour vous mettre en confiance. J'avais déjà regardé les logements de Zürich, l'éventualité de partir à Majorque. Et puis, je continuais les soins et le repos. Une première sortie à pied, puis 2 petites sorties vélos de 60km. Et des soins. On tente de recharger en entrainement l'avant dernière semaine : ça tient, les soins continuent. C'est décidé : je ferai la course. Un grand merci au Cabinets de Kinés du Lacuzon aux Rousses d'avoir pris soin de moi.
Pour résumer la course : une natation correcte en 1h02, un vélo sans prises de risques ni de puissance ni de trajectoire au vu de ma fin de préparation perturbée et au regard des conditions météos m'ont permis de d'entamer le marathon assez sereinement : 5h20 pour les 173km proposés. Un groupe me rejoint sur la fin : je me laisse décrocher pour ne pas risquer une pénalité stupide.
Le marathon : c'est pour moi, surtout avec cette météo, pas chaude et humide et pour honorer le soutien du magasin 42km195 à Annecy. Départ correct en 4'15" au km, souple. 2ème tour en 4'20" au km : tout baigne. 3ème tour : ça coince sur le retour. Je ressens le manque de kilomètres dans ces instants. Je commence le 4ème en visant les ravitos : je courre assez bien entre, mais traîne pendant. C'est raide. Dernier demi-tour à l'aéroport : je me dis qu'il faut que j'accélère : 4'45". J'aurais bien aimé tomber le marathon en 3h : impossible. Encore 3 puis 2 puis dernier ravito. Je prends à droite : ligne d'arrivée, tout seul, 9h35. Correct. Content d'avoir fait et finit dans ce temps inespéré quelques semaines plus tôt.
C'était ma première vraie course en Team UP2 : on a vécu le moment en équipe, avant pendant et après la course. La notoriété du Team est également plaisante à vivre et à partager. Un grand bravo à Céline, Nico, Max, Vince et Ju pour l'implication dans cette course et de ses à-côtés.
Une mention spéciale à La Meublerie du Bois de l'Ours aux Rousses qui participe financièrement à mon projet sportif, et une autre pour le Tonton à roulettes qui avait fait le déplacement de Mulhouse à Nice pour vivre l'événement avec Charlotte : super sympa.
Côté matériel, on a la chance d'être richement doté par les partenaires du Team, et je peux compter aussi sur le professionnalisme de Maël de Liberty bikes à Gex pour que mon Ceepo soit parfaitement en ordre de marche le jour J : top.
Et puis il y a un titre à ce message : Stéphane Palazzetti, est l'entraineur avec qui je travaille depuis 3 ans maintenant. Cet homme est un funambule de mon emploi du temps. En fonction des contraintes de notre vie de triathlète amateur, il me propose semaine après semaine des activités adaptées à celles-ci dans le but d'être performant pour l'échéance majeure. J'apprécie la rigueur de la méthode. Mais également la flexibilité par rapport typiquement aux contraintes environnementales personnelles (pas facile de préparer Nice quand on habite à plus de 1'100m d'altitude), médicales (gérer la tendinite en toute fin de préparation et autres petits bobos), professionnelles et familiales. Le fait de ne pas se poser de questions de savoir : qu'est-ce que je fais comme entrainement aujourd'hui ? est un soucis de moins dans la recherche de la performance. Certes, réaliser ces entrainements n'est pas forcément chose aisée, mais le maître avait donné son cours, j'avais bien révisé : je n'avais plus qu'à réciter ma leçon : merci Stéphane pour cette 2ème qualification.
Et puis bien sûr ce serait malhonnête de ma part de ne pas vous remercier, vous tous ceux que je n'ai pas cités, lecteur de passage, assidu et tous mes proches qui peuvent me voir skier, nager, pédaler ou courir en se demandant : mais pourquoi tu fais ça ? C'est vrai, ça : pourquoi je fais ça ?