Cela fait maintenant 11 ans que je pratique le triple effort. Au début, un peu par dépit de ne plus pouvoir pratiquer l’aviron, ensuite par goût de la diversité de la pratique et maintenant par passion. Ce qui m’a toujours impressionné dans cette pratique, ce sont les pratiquants eux-mêmes. Je m’explique.
Par essence, le triathlète s’aime particulièrement. Lui et son vélo d’ailleurs. C’est quelqu’un de plutôt sec, affûté, rasé de près et souvent tatoué. Ce qui est étrange avec un triathlète, c’est qu’il ne s’entraine jamais si on l’écoute bien : pas le temps, blessé, du boulot … Le vélo est l’élément le plus important chez lui. Enfin le ou les vélos. On entend souvent comme juge de paix le nombre de km déjà parcouru depuis début d’année en vélo : rarement en course à pied, jamais en natation. Toutes ces caractéristiques se retrouvent d’autant plus que l’on est en haut du classement.
Et puis il y a les pros. Je ne crois pas qu’il y ait d’autre activité où l’on puisse côtoyer et se mesurer à l’élite mondiale. De ce fait ils sont accessibles et abordables. Notre première rencontre avec un pro remonte en 2010 à Clearwater Beach en Floride. Honnêtement je connaissais peu les noms des triathlètes de haut niveau. Lors d’un repas d’avant course, nous étions à la table de Romain GUILLAUME que j’ai découvert à cette époque ci. C’est vraiment le commun des mortels avec qui tu peux discuter. Sauf qu’il est vraiment très fort. Du coup on s’est mis à suivre un peu ses performances au retour.
2 ans plus tard, je touche le graal avec une qualification pour Hawaii. L’élite est vraiment ici, tout proche et une fois de plus accessible. On en prend plein les yeux et on se met à suivre les performances de chacun.
Pauline a flashé sur Romain et Caroline STEFFEN. La magie d’internet fait que l’on peut prendre contact avec eux. La disponibilité de ces gens fait qu’ils ont la gentillesse de répondre à une fille de 12 ans. Je trouve ça classe.
On retrouve Romain lors d’une remise des récompenses au Conseil Général du Jura. Encore une fois : disponible. Pauline lui écrit pour Belfort et Mont Tremblant : il répond à chaque fois.
Récemment nous étions à Zürich pour l’ironman. Le représentant pro français sur place était Cyril VIENNOT. On le suit, on l’encourage. Du coup Pauline lui fait un petit montage photographique dont elle a le secret et lui envoie avec les félicitations. Une fois de plus, le retour est assuré. A la fin de la course, on aperçoit Marko ALBERT, un estonien très bon nageur qui sort 2nd de l’eau à Kona et 1er à Zürich. Elle demande si elle peut le prendre en photo (on est juste après l’arrivée), il lui répond si elle veut qu’elle soit avec lui sur la photo. Encore une fois : la classe.
Alors, oui, peut-être que le triathlon n’est pas aussi médiatique que bien d’autres activités et peut-être pas aussi lucratif. Mais de vivre ces instants et que des enfants puissent avoir un retour de ces athlètes de haut niveau je trouve cela très bien. Merci et continuez ainsi.
Vivement Vichy où l’on pourra certainement croiser Jérémy JURKIEWICZ qui sera sur le half et qui me mettra probablement une grosse valise : normal, vous savez, moi j’ai pas beaucoup le temps de m’entrainer avec l’hiver qu’on a eu, j’ai trois fois rien comme km en vélo et en plus je suis blessé, je peux pas courir à pied … blablablabla …
Ça y est, je crois que je suis un vrai triathlète du haut du classement. Faudrait que je pense à me faire tatouer …