Eh bien oui la question est posée : était-ce bien raisonnable de terminer cette course ? Rappel des faits : cela fait plusieurs semaines que je traine la jambe, droite en l’occurrence, pour cause de tendinite au quadriceps. J’avais déjà fait une croix sur le semi d’Annecy et sur la course à pied pendant le stage à Port Grimaud. Les recommandations du coach étaient claires pour cette course que je voulais faire : ne faire qu’un tour à pied, c’est-à-dire 9km sur les 18 au programme.
Dimanche 19 mai : jour de course. Inutile de vous dire qu’au vu des conditions météorologiques et de ma préparation perturbée, ma motivation était proche de la température au sommet du Semnoz en ce jour : proche de 0. L’eau était annoncée à 16.2°C. Nous sommes 5 du VO3max à avoir fait le choix de cette course proposée par les Alligators, excellent club formateur de triathlètes adultes …
Beaucoup de connaissances autour du parc à vélos et dans les spectateurs.
Bref, je me hâte lentement sous cette petite pluie désagréable qui aura eu raison de quelques inscrits finalement non partants. On est un peu moins de 200 à vouloir partir mais sans grande excitation. Tout le monde est pied hors de l’eau (si, si je vous jure) quand l’arbitre nous libère. L’eau est fraiche mais ça va, je me suis mis un peu devant sur la droite pour éviter un peu le stress. Avec mes lunettes toutes neuves, sans buées, je vois bien les bouées ce qui facilite mon évolution aquatique. Le premier tour passe vite et le second aussi. Je pense que je suis pas trop mal, appliqué avec un concurrent à mes côtés pour ne pas baisser l’intensité. Effectivement il y a encore pas mal de vélos dans ce parc.
Changement de déguisement : bonnet(s), lunettes et combinaison laissent la place au débardeur recouvert d’une veste manches longues avec des gants dans les poches pour la descente. C’est parti en vélo, ça monte tout de suite et je déraille : première fois depuis fort, fort longtemps. Bon je descends du vélo je répare et je repars. Ça monte ensuite gentiment jusqu’à la croisée de Quintal où la horde de supporter m’attend. Les choses sérieuses commencent alors. Ça monte sérieusement maintenant : je suis tout à gauche en danseuse et je déraille encore : ça m’échauffe un peu … Je redescends, rerépare et continue mon chemin. Encore un petit déraillement plus loin mieux géré (sans descendre) et du coup j’hésite à me remettre en danseuse si ce n’est pour me soulager un peu. A l’intersection, on prend à droite et ça continue de monter. J’ai un concurrent en point de mire. A 7km du sommet, j’essaye d’appuyer un peu plus pour le rattraper. Chose faite un peu plus tard. Puis un autre et encore un autre. Enfin le sommet, où 2 concurrents s’habillent pour la descente. J’enfile mes gants et gaz dans la descente. Enfin pas trop quand même pasque mon vélo fait un bruit de casserole, ce qui est plutôt normal au pays de Téfal (pour la petite histoire, c’était mes plateaux qui étaient dévissés qui m’engendraient ces déraillements intempestifs ainsi que ces bruits bizarres). En bas je rattrape Seb, et file sur le plat à vive allure. On remonte une dernière côte avant la dernière descente sur Rumilly.
J’ôte ma veste, change de chaussures et oublie le GPS et pars courir. Non sans une petite appréhension je vous l’accorde. Comme je ne dois faire qu’un tour, j’y vais franco. Ça tient. Les km se passent et ça va. Que faire à l’approche du 2ème tour. Je connais tout le monde ou presque aux croisements, le Pof me suit en vélo, la vitesse de déplacement est toujours haute, je crois que je suis dans les 10, j’ai déjà un peu la réponse : je continue. 2ème tour même combat, pas de dégradation des conditions. 18km en 1h10 : pour quelqu’un qui devait arrêter, ça va plutôt pas mal non.
Résultat des courses : 6ème à 15min du 1er, 2ème vétéran. Était-ce bien raisonnable ? Aujourd’hui mercredi, j’ai couru, sans trop de soucis. C’est pas forcément une bonne réponse mais elle me suffit pour l’instant. Prochain rendez-vous : n’importe quand, n’import ’où. Bisous. Bisous.