Cours tant que tu peux ...

retourCompte rendu de course
2015-09-26Ironman Mallorca***182

Allons droit au but : le sentiment de déception sur cette course est égal à l'investissement dépensé pour préparer celle-ci : Kolossal !! Car oui, ce qui m'a le plus frappé sur cette île des Baléares, c'est l'omniprésence de la langue de Goethe. Hannes, notre voyagiste allemand nous affirmait même qu'en Allemagne il y a 17 Länder (régions) : Majorque est le 18ème. Il nous glissera un peu plus tard dans la discussion que Lanzarote est le 19ème. Mais pourquoi cette déception ?
J'allais là-bas avec le but avoué d'aller chercher la qualif et de passer l'hiver au chaud suite à ma contreperformance de Francfort. L'idée était plutôt sympathique, mais il semble à lecture des résultats que bon nombre de frustrés des Ironman du 1er semestre, dont je suis le parfait exemple, se sont donnés rdv ce week-end à Alcudia. Tout énervés et avec une condition physique parfaite comme on peut l'être après un été studieux.
La météo est des plus clémentes quand nous nous élançons dans cette Méditerranée vêtus de notre néoprène autorisée qu'elle était. Le lever de soleil sur cette mer peu agitée pendant la première boucle sera du plus bel effet. Et c'est en un peu moins d'une heure que je sors de cette activité aquatique qui n'est pas vraiment mon fort : 185ème pas mal tout de même.
La suite n'est qu'une application stricte du plan de course : souple sur la première boucle assez plaisante (37 de moyenne quand même), et surtout avec une alimentation maîtrisée pour préparer un bon marathon. Le début du second tour nous propose un bon vent latéral avant d'aller chercher le col. Je monte à ma main pour basculer vers le 125ème tout content de moi. Mais ....
Car il y a un mais. Première épingle. Trou dans la route. Moi dedans. Et paf le boyau. A plat. Réparation express. Bombe de mousse. Cartouche de CO2. Et paf la valve. Cassée. Démontage du boyau. Remontage de l'autre. Plus de CO2. Quoi faire ? Attendre ...
Dans les 5 minutes un camion de l'organisation passe par là, me demande si j'ai besoin d'aide. Ben là, oui. Mais il n'a rien. Il appelle l'assistance technique. Super. Elle sera là dans 40 min. Moins super là, pour le coup. J'attends ...
L'assistance arrive dans les 20 minutes regonfle à 8bars et je repars avec 40/45 minutes dans la musette au total. Pas trop vite en descente de peur de déjanter. J'arrive au parc en 5h41.
J'ai pas mal réfléchi sur la stratégie de course à pied à aborder. Finalement l'option sera à bloc. Pour voir. Juste pour rire. Je tiens le tempo jusqu'au 30ème, au gré des coureurs rapides avec qui je peux courir. La fin est plus compliquée mais peu importe. Marathon en 3h13 en passant de la 500ème place à T2 à la 182ème. Temps final 10h01. L'important n'était pas là. Seule la place comptait.
N'empêche que. Le dernier qualifié est en 9h17 : pas sûr que je serais arrivé à finir devant lui sans mon incident de course. Le niveau était également Kolossal !!!